Autotour découverte du Pélion

GUIDE TOURISTIQUE A DESTINATIONDE LA GRECE CONTINENTALE : VOYAGE DANS LA GRECE CENTRALE

La Thessalie et le centre sont une vaste région qui va des magnifiques monastères des Météores (monastères byzantins accrochés aux pitons rocheux) situés près de la petite ville de Kalambaka, au site somptueux de Delphes (la ville de la Pythie centre du monde grec accrochée aux flans du Mont Parnasse avec ses temples, ses trésors, son théâtre et son vieux stade où se déroulaient les jeux pythiques) mais ne pas oublier le musée avec le fameux aurige de Delphes qui vaut à lui seul le voyage. 
Mais il y a d'autres découvertes à effectuer dans cette région comme les monastères d'Ossios loukas aux mosaïques sur fond d'or, la petite ville d'Arahova et ses maisons traditionnelles, le petit port de Galaxidi construit sur les ruines d'une petite ville antique, les criques propices à la baignade de la côte nord du golfe de Corinthe, les villages accrochés aux montagnes et les petits ports qui dorment sous le soleil.

Delphes

Histoire et mythologie de Delphes Zeus, le Dieu primordial des grecs, envoya deux aigles des bouts du monde, ceux-ci se rencontrèrent à Delphes, le lieu devint le centre du monde grec, les aigles y fixèrent l’omphalos le nombril de l’univers, l’œuf des origines de la vie.

Delphes est depuis l’époque mycénienne un sanctuaire dédié à Gaia dieu de la fécondité et de la terre, c’est un  lieu sacré où, depuis l’origine des prophétesses  officient. À cette période le site est protégé et gardé par un python (dieu souterrain). Bien ces années plus tard, Apollon tue la bête rampante et prend possession du lieu saint, après un exil de 8 ans  à titre de purification, il revient sur le dos d’un dauphin (Delphes a sans doute pour origine Delphis : dauphin). Les prophéties demeurent  le principal caractère de ce lieu sacré où les pythies pendant plus de 9 siècles prononceront des oracles souvent énigmatiques. Tous les 4 ans des jeux pythiques auront lieu en souvenir de la victoire d’Apollon sur le monstre python, voir le stade où avait lieu les jeux et le théâtre où étaient déclamés des poèmes.

Si un sanctuaire a existé à l’époque mycénienne (puisque le lieu était consacré à Gaia et protégé par Python) il n’y en a aucune trace, le sanctuaire édifié en l’honneur du Dieu apollon remonte au 8eme siècle avant J.-C. le premier temple est construit au 7eme siècle avant J.-C. et les grecs de toutes les régions viennent afin de consulter l’oracle de Delphes, chacun présente de riches offrandes, les villes construisent des chapelles dénommées trésors afin que leurs habitants y déposent leurs offrandes. Les rois de pays étrangers y accourent afin de chercher des réponses avant de faire une alliance ou une guerre.

Cette richesse accumulée engendre l’envie et déclenche plusieurs guerres entre 600 et 398 avant J.C (date de la prise du site par Philippe de macédoine qui dirige toute la Grèce unifiée. Puis les romains prennent possession du site qui est pillée afin d‘embellir Rome. Rome devenue  Chrétienne ferme el site en 363 après J.C, plus de pèlerins afin de consulter l’oracle de Delphes, un village s’installe et recouvre  le site antique, ce village perdurera jusqu’au 19eme siècle nommé Kastri, en 1892 l’école française d’Athènes entreprend des fouilles et fait déplacer le village de quelques centaines de mètres (le village actuel de Delphes).

Visite du site de Delphes et du musée :                                                                                          

Le site comprend 2 parties, le site principal avec la voie sacrée bordée de trésors qui conduit jusqu’au grand temple et à quelques centaines de mètres en contrebas un temple dédiée à Athéna.

Le sanctuaire d’apollon est un ensemble de trésors situés de chaque côté de la voie sacrée qui conduit au temple où se trouvait la pythie qui prédisait l’avenir grâce à des oracles souvent énigmatiques et porteurs de confusions par leur double sens qui permettait de me jamais perdre la face. Les trésors contenaient les offrandes des villes et des citoyens afin de satisfaire les dieux et les prêtres, statues, vases, bijoux, ex-voto, une partie de ces offrandes retrouvées se trouvent dans le musée mais une grande partie fut emportée par les romains et par les envahisseurs divers.

Parmi tous ces trésors le trésor des athéniens,  érigé vers 485 avant J.C et reconstitué en 1906, permet de s’imaginer la richesse de la ville de Delphes à l’époque antique.

Le grand temple d’apollon surplombe les trésors, il n’en demeure que le plan d’ensemble avec les pierres de soubassement et quelques colonnes, mais ceci permet de bien imaginer la taille de cet édifice.

Le théâtre encastré dans la roche est bien conservé, permettait à 5000 spectateurs d’assister aux représentations dramatiques et poèmes dédiées à Apollon.

Au-dessus  du sanctuaire le stade pouvait accueillir 7000 spectateurs, les gradins encore en place sont d’époque romaine.

L’autre partie du site le sanctuaire d’Athéna (demi-sœur d’Apollon) est situé à quelques centaines de mètres en suivant la route en direction d’Arahova. Il comprend principalement une antique Tholos (temple en rond) construit en 370 avant J .C, dont 3 colonnes ont été relevées.

Le musée de Delphes permet de découvrir quelques-unes des offrandes présentées sur le site antique même si une grande partie de celles-ci ont été détruites ou pillées.

De nombreuses figurines en terre cuite, des vases, de l’époque mycénienne qui prouvent bien l’utilisation du site dès cette époque reculée (13 et 14eme siècle avant J.C), des trépieds et bronzes de l’époque géométrique, les frises du trésor de Sifnos, des statues colossales du sphinx, de kouros (jeunes hommes nus) des exvotos en or ivoire bronze, etc…

Parmi toutes ces merveilles, il ne faut pas oublier :

- le fameux aurige de Delphes statue de bronze d’un conducteur de char vainqueur de la course (grandeur nature) est une  œuvre qui date de 470 avant J.C, elle est unique et parfaite.    

- la statue d’Antinoüs (2eme siècle).

 Visites autour de Delphes

Monastère d’ossios loukas (Saint Luc)

Ce monastère est très célèbre dans toute la Grèce, blottie au-dessus d’une vallée fertile, il a été fondé en 946 puis agrandi, ses églises possèdent des mosaïques sur fond d’or et des fresques qui datent du 11eme siècle.

A visiter : l’église Saint Luc construite suivant le plan octogonal des églises byzantines, elle recèle des merveilles avec ses mosaïques et fresques du 11eme et dans les petites chapelles des fresques du 16 et 17emes

Eglise de la panaghia : construite en 957, quelques fresques isolées du 11 et 12eme siècles.

La crypte : construite vers l’an 1000 ses fresques datent du 11 et 12eme siècles.

Village port de Galaxidi

Petit port naturel très bien protégé et connu depuis l’antiquité. La petite ville actuelle date du 18 et 19eme siècles, elle est parcourue par les murs de la fortification grecque de l’époque classique dont il reste des vestiges parfois encastrée entre les maisons parfois dégagée. Le port actuel doit sa prospérité à la construction navale au 18eme mais elle fût en grande partie détruite pendant la guerre d’indépendance en 1830. Avec le développement des navires propulsés par les moteurs à vapeur, les chantiers navals perdirent définitivement de leur importance et la ville retomba dans un oubli presque complet. Maintenant, grâce au tourisme et au yachting, le petit port parfaitement abrité retrouve de l’activité, les maisons d’armateurs, les petits ports sur les quais permettent de profiter d’une étape paisible avec une ambiance typiquement grecque. Un petit musée maritime  permet de découvrir des céramiques et monnaies antiques, des manuscrits byzantins et l’époque glorieuse des chantiers navals de la ville.

Itea : à l’origine Itea était port où arrivaient les pèlerins pour le site de Delphes, il reste quelques modestes vestiges, itea est maintenant une ville moderne avec quelques hôtels simplissimes, une plage de galets et quelques restaurants locaux.

Arahova :

Un gros village de montagne situé à 10 km de Delphes, station de montagne l’hiver dont les grecs sont assez friands, à partir du printemps la bourgade perd de son attrait pour les grecs mais elle conserve un certain charme avec ses maisons traditionnelles et ses ruelles pavées. La vue sur la vallée des oliviers est magnifique, quelques restaurants proposent des plats traditionnels dont le fameux fromage frit, et les magasins le flokati, tapis de laine aux longs poils blancs typique de ces régions montagneuses. 

Histoire et visite du Pélion

La presqu’île du Pélion s’avance dans la mer Égée, c’est un petit ensemble montagneux assez élevé  qui culmine à 1650 m, étroit (25 à 10 km de large),  son système hydraulique particulier du fait de ses montagnes en fait un véritable verger, il est couvert en grande partie de pommiers poiriers et de vastes forêts. La difficulté d’accès pendant des siècles a permis de faire perdurer une culture particulière et un habitat de montagne typique qui tranche et étonne car la vision de la Grèce qu’ont les étrangers n’est pas  du tout celle-ci. Couverte de neige l’hiver il devient station de sports d’hivers, l’été ses nombreuses criques et plages de sable font du Pélion une région balnéaire, l’entre saison, la fraicheur de ses montagnes et villages en fait un refuge face à la chaleur qui recouvre la Grèce. La région du Pélion fut pendant plusieurs siècles un lieu de culture du ver à soie et de tissage, production stoppée au 19eme mais dont il demeure dans les jardins de nombreux muriers.

Le Pélion était dans l’antiquité  le mythologique royaume des centaures mi-hommes mi –chevaux, occupé  dès le néolithique, la région du Pélion avec sa rade bien protégée et sa riche plaine côtière  devient dès la période antique un lieu de prédilection pour le développement de la civilisation grecque, à proximité de la ville moderne de Volos les sites antiques de :

 Dimini (occupé entre le  5eme et 2eme millénaire avant J.C)                    

Sesklo (occupé à partir du 7eme millénaire avant J.C)

Ioklos (d’où Jason et les argonautes partiront à la recherche de la toison d’or)

Sont les ruines antiques visibles de ces diverses civilisations.

Les villes et villages antiques ont suivi dans les siècles suivant les péripéties de la Grèce, domination macédonienne, puis romaine, la séparation de l’empire romain permet au Pélion d’être inclus dans l’empire byzantin, il subira ensuite la domination ottomane avant d’être libéré lors des guerres d’indépendance au 19eme siècle.

Visite du Pélion : idéal pour les randonnées pédestres, les balades à cheval, la découverte par le petit chemin de fer local, pour la visite de ses villages et sa culture traditionnels, ses plages bien protégées l’été, la fraicheur de ses montagnes, le Pélion offre des possibilités diverses afin de découvrir une Grèce différente, vivante.

Du port de Volos, ville importante et moderne, la route serpente dans la montagne à travers des villages typiques avec ses ruelles pavées, ses maisons de maître « Archontiko » réparties autour d’une place centrale avec son ou ses platanes centenaires. Plusieurs de ces maisons  sont devenues des hôtels de charme.

Voir les principaux villages : anaskasia pour son musée  de peintures naïves du peintre grec Théofilos, Portaria avec ses bellel demeures , Makrinitsa à proximité d’un ancien monastère byzantin, Hania presque au sommet du Pélion (1à 1200 m d’altitude) au milieu des hêtres et des châtaigniers, Zagora aux champs couverts de pommiers et pruniers, Kissos pour son aglise du 18eme, Tsagarada aux villages réparties parmi les chenes et les chataigniers et ses anciennes églises, Vizista aux vieilles maisons.

Les plages sont nombreuses :Horefto, agios ioannis, Damouhari, Fakistra, Limnionas, Milopotamos, Milina, Lafkos, Trikeri Kala Néra, Kato Gatzea Afissos, Platania Marathias, Tzasteni etc…

 Histoire et visite région de Pieria mont olympe

La petite capitale régionale Katerini est une ville commerçante typiquement grecque qui n’offre pas d’intérêt par elle-même, c’est une ville moderne, très chaude au cœur de l’été. Les habitants de la région s’orientent dans deux directions afin d’avoir un peu de fraicheur, soit les régions boisées qui entourent le mont Olympe soit les grandes plages (mais touristiques) distantes de quelques dizaines de kilomètres : principalement Platamonas, Leptokaria, Plaka de litohoro etc…

La région offre quelques points d’intérêt dont : la découverte des montagnes du mont Olympe, siège du dieu principal des anciens grecs Zeus, soit pour une ascension complète soit des randonnées autour de ces montagnes, attention car pour certaines découvertes, il est prudent de prendre un guide local car comme toute montagne le mont Olympe peut réserver des surprises climatiques et autres choses trappes.

 L’autre point de visite intéressant concerne le site archéologique de Dion qui fût l’un des plus grand centre religieux lors de la période macédonienne, elle fût définitivement détruite lors des invasions barbares des Ostrogoths au 4eme siècle. Au mois d’aout des spectacles ont lieu dans le théâtre.

Quelques petits monastères et églises byzantines, quelques vieilles forteresses moyenâgeuses (Platamonas), le vieux village de soieries d’Ambelakia au-dessus des gorges du Tempi permettront de découvrir cette région.