Voyage dans le Peloponnèse sud
Circuit organisé avec le Péloponnèse sud
GUIDE TOURISTIQUE A DESTINATION DU PELOPONNESE : VOYAGE DANS LE PELOPONNESE SUD et l'île de Cythere ( Kithyra)
Le Péloponnèse sud est une région qui s'ouvre à partir de Spartes et permet de découvrir des régions isolées les unes des autres ainsi que les trois doigts qui demeurent en grande partie calmes mêmes aux plus hautes heures du mois d'août. Si vous souhaitez visiter une île, partez vers Cythère au départ du port de Neapolis des bateaux quotidiens font la liaison.
Spartes est une ville moderne construite au 19ème siècle à proximité du site archéologique de la vieille cité des spartiates mais dont il ne reste que peu de vestiges. L'intérêt de Spartes réside dans la ville byzantine de Mistra qu'il faut découvrir dans le soleil matinal et dont les multiples monastères, ruelles et son château fort de Villehardouin surplombant le tout resteront un grand moment. Il ne faut pas oublier la côte entre Itilo et Kalamata où de nombreuses petites églises byzantines permettent de découvrir des icônes et des peintures murales.
Le Magne dont les 2 portes d'entrée sont Gythion et Aéropolis près d'Itilo, sort de son isolement et ses villages en cours de réhabilitation permettent de découvrir la vie locale telle qu'elle pouvait être jusqu'à une période récente dans ses maisons forteresses. Il ne faut pas manquer de visiter aussi les grottes de Dirou entre Aéropolis et Itilo.
La région de Monemvassia avec sa vieille ville citadelle protégée par son rocher vous permet de découvrir une partie du Péloponnèse sauvage isolée avec des petits villages, de belles plages et aussi d'accéder à l'île de Cythère à Néapolis.
La Messénie et la région de Pylos offrent quelques vestiges (Ithomi, tombes mycéniennes de Pylos) mais aussi de nombreuses forteresses de la période vénitienne (Koroni, Méthoni, Pylos) de très belles plages de sable et de nombreux petits villages agricoles (vignes, oliveraies) et petits ports de pêche.
Spartes Mistra
Histoire La renommée de Spartes rivale d’Athènes et vainqueur des guerres du Péloponnèse n’est plus à faire, mais il ne reste quasiment rien de la cité de cette époque. La ville de Spartes actuelle est une ville moderne construite « au cordeau » au 19eme siècle (à partir de 1831) et elle n’a aucun souvenir de la cité antique dont il ne reste que peu de ruines, les spartiates n’étaient pas de grands constructeurs. Elle est uniquement un lieu d’étape afin de visiter la vieille ville de Mistra.
La vieille ville byzantine de Mistra
A l’origine de cette ville il y a le chevalier Guillaume de Villehardouin qui s’empare de la Morée (nom ancien de cette région du Péloponnèse), en 1249 il construit une forteresse au sommet d’un piton rocheux, livré aux byzantins dès 1262, la forteresse devient rapidement une ville prospère. Les nobles régionaux, loin de Constantinople, cherchent à recréer le luxe de la capitale, ils s’entourent de savants, poètes et artistes, la ville se développe avec de somptueuses maisons, des monastères et églises richement décorés.
Elle passera sous domination turque puis vénitienne, et ne commence à décliner qu’à partir de la fin du 18eme, saccagée par les turcs lors de la guerre d’indépendance en 1825, elle est abandonnée à partir de 1831 et la création de la nouvelle ville de spartes. Inscrite en 1989 au patrimoine mondial de l’Unesco, elle permet de découvrir des ensembles de monastères byzantins et églises avec des fresques et mosaïques admirables.
À visiter :
Parmi les ruines de maisons, murs d’enceinte, petits chemins serpentant à flanc de colline vous pourrez vous imprégner du lieu et découvrir des monastères et églises en grande partie intactes ou bien rénovées.
Monastère de la Péribleptos, fondé au 14eme, il renferme des peintures qui sont parmi les plus belles de la ville de Mistra et datent de la période de sa construction.
Monastère de la pantanassa monastère qui date de 1428, les peintures datent du 17eme et quelques fresques sur la partie supérieure des murs sont d’origine (1430)
Église de l’Odigitria : construite en 1308, un très bel ensemble architectural mais dont les fresques et peintures ne sont guère visibles.
Église des saints Théodores : construite à la fin du 13eme mais ses fresques ont été trop abimées et ne sont donc pas visibles.
La Forteresse : au sommet, le château médiéval est en cours de reconstruction et des aménagements sont en cours afin de restaurer la citadelle et ses dépendances.
La Laconie et Le magne :
La Laconie s’étend autour de Spartes, entre Itilo et Kalamata de nombreux villages sont accrochés à la montagne et possèdent de nombreuses et minuscules églises byzantines (à Langada Agia Sofia du 13eme ; à Platsa Agios paraskevi et Agios Ioannis du 13eme; etc…) quelques plages à Stoupa et Kardamili.
Au sud de la Laconie, la péninsule du Magne est demeurée pendant des siècles avec sa culture propre. Les villages étaient construits autour de tours de défense familiales. Une route fait le tour de l’île entre Gythion et Itilo et permet de découvrir ces villages typiques accrochés au flan de la montagne, tours carrées de pierre élevées afin de montrer la puissance de la famille et de ses chefs.
Voir les villages de Kotroni, Kokkala, Gerolimenas et Vathia.
A proximité d’Aéropolis la grotte de Dirou se visite en partie en barque, fraicheur garantie au cœur de l’été au milieu des concrétions calcaires, une très belle balade.
Monemvasía :
La vieille ville de Monemvasia est construite sur une presqu’île au pied d’un éperon rocheux au sommet duquel les murailles une forteresse moyenâgeuse se confondent avec la roche. La ville basse est entourée d’une fortification et on y accède par une unique porte fortifiée avec chicane. (Attention accéder à pied depuis la ville nouvelle car il y a peu de places pour stationner sur l’unique voie d’accès). La ville est demeurée quasiment vide de ses habitants jusque dans les années 1970, le développement du tourisme a permis la réhabilitation des maisons anciennes et des églises byzantines. Les ruelles pavées qui serpentent entre les maisons de pierre permettent de découvrir une ville telle qu’elle pouvait se présenter jusqu’au 19eme siècle.
Messène :
La ville située à proximité de Spartes fût souvent en guerre avec sa rivale, au moins quatre guerres entre le 8eme et le 4eme siècle avant J.C opposèrent les deux cités, détruite et reconstruite, elle fût abandonnée après l’invasion des goths en 395.
L’ancienne ville de Messène est située près de Kalamata et du village d’Ithomi, mérite une visite. A découvrir : la fontaine D’Arsinoé (3eme siècle avant J.C), le théâtre, l’Asclépios, le stade, la porte Arcadienne. Dans le musée archéologique quelques statues romaines copies d’originales sculptées par Praxitèle et son école.
Pylos :
Le petit port de Pylos situé dans une vaste baie parfaitement protégée est connu au 19eme sous le nom de Navarin fameuse bataille navale entre les turcs et les européens en 1827 qui permit aux grecs d’accéder à l‘indépendance. Cette baie fût à l’époque antique (425 avant J.C) le lieu de la bataille de Sphactérie opposant Athènes et spartes. A proximité se trouve l’ancienne ville de Pylos de l’époque mycénienne : le palais de Nestor héros de l’Iliade. Les fouilles qui ont commencé dans les années 1970 ne sont pas terminées, un nombre important de tablettes d’écriture mycénienne ont été découvertes sur le site.
GUIDE TOURISTIQUE A DESTINATION DES ILES GRECQUES : VOYAGE SUR L'ILE DE CYTHERE
DESCRIPTIF, GEOGRAPHIE DE L'ILE DE CYTHERE :
L'île de Cythère est isolée tout au sud du Péloponnèse, accessible par bateau depuis Néapolis tous les jours et quelques liaisons d'autres ports comme Gythion ou le Pirée, mais les horaires et jours de rotations sont fluctuants pour des raisons économiques ou de vents. Cythère a une superficie de 278 km², c'est une île relativement montagneuse (sommet à 506 mètres au mont Myrmingari), elle se présente comme un plateau vallonné avec quelques crevasses et profondes vallées qui se terminent devant la mer. L'île est relativement aride et rocailleuse, les champs sont protégés par des murets en pierraille car l'île est souvent parcourue par de puissants vents du nord.
Jusqu'à la fin du 19ème, l'île avait encore une certaine importance comme escale pour les navires qui devaient impérativement passer par le sud du Péloponnèse (la mer particulièrement mauvaise à cet endroit favorisait les escales dans les ports de Cythère), ceci était une source de revenu non négligeable pour les îliens. Après le percement du canal de Corinthe l'île a perdu tout son intérêt, ce qui a précipité le départ de ses habitants.
La population d'environ 5000 habitants est surtout composée de personnes âgées (hors saison) car beaucoup se sont expatriés et ne reviennent sur l'île que pour les vacances ( il y aurait, par exemple autour de 60 000 grecs d'origine de l'île de Cythère en Australie, ce qui fait dire aux autres grecs que Cythère est « l'île kangourou », mais aussi aux USA etc....)
La population locale vit surtout de l'aide fournie par les revenus extérieurs, d'un peu d'agriculture et de pêche côtière. Une des rares production importante de l'île est le miel.
Voilà une île que certains tableaux ont présenté comme une île verdoyante (sans l'avoir visité) et qui ne ressemble pas du tout à son image. L'embarquement pour Cythère avec ses prairies verdoyantes, ses grands arbres, ses bergers bienheureux, est loin de la réalité. C'est une île pauvre, plutôt abandonnée, elle offre quelques plages, quelques villages typiquement grecs mais elle demeure une île austère. Les quelques hôtels sont chers et réservés longtemps à l'avance par les exilés grecs qui reviennent au pays et beaucoup de grecs du continent viennent en haute saison parce qu'ils ont leurs racines sur cette île et un bout de terrain sur lequel ils ont construit une maison de vacances. Les amateurs d'une vie simple mais souvent chère (par rapport à d'autres îles grecques) pourront profiter de quelques plages (souvent isolées et excentrées, donc une location de voiture est conseillée) et de quelques villages traditionnels.
MYTHOLOGIE, HISTOIRE DE L'ILE DE CYTHERE (KYTHIRA) :
L'île de Cythère est un des lieux où serait née Aphrodite ( avec d'autres îles comme par exemple Chypre). Cette déesse portait aussi le nom de Kytheria.
La belle Hélène, épouse du roi de Spartes Menelas, y dort lors de sa fuite avec le beau Paris, fils du roi Priam de Troie. Aphrodite, jalouse de la beauté d'Hélène, pousse les deux amants à partir pour Troie. Ainsi, elle précipite Hélène dans la guerre qui lui sera fatale. Le roi Ménélas réunit les autres rois grecs et les armées mycéniennes font le siège de Troie pendant 10 ans pour une simple histoire d'adultère ( voir le récit mythique d'Homère: l'Iliade).
Pour les anciens grecs le nom de Kytheria viendrait aussi du roi de l'île Kytheros, qui aurait fondé la première colonie sur l'île qui portait aussi le nom de Porphyris, qui signifie pourpre et viendrait d'une matière colorante rouge vif extraite du murex, endroit où l'on trouvait beaucoup de ce mollusque très utile pour la teinture des habits.
L'île aurait été habitée dès 2000 avant J.C par des minoens (escale vers le Péloponnèse ouest et les îles ioniennes, et l'acropole de Kastri est occupée. Vers 1700 avant J.C, deux cités existent sur l'île. Après la période minoenne, vers 1500 avant J.C les marins phéniciens s'installent sur l'île, puis les peuples mycéniens s'installent à Palaiopolis à l'est de l'île de Cythère.
Pendant la période classique l'île, de Cythère appartient à la puissance locale Spartes. Elle fût prise pendant quelques années par Athènes en 425 avant J.C, mais ceci n'est qu'un intermède.
Après la conquête de la Grèce par les Macédoniens de Philippe 2 (père d'Alexandre le Grand), Cythère fait partie de l'immense empire grec d'Alexandre, avant d'être conquise par les romains.
Après le partage de l'Empire Romain, elle devient membre de l'Empire Byzantin et subit les raids des pirates et diverses invasions. Au 12ème siècle les habitants transfèrent leur capitale à Palaiochora, ville fortifiée située dans les terres. L 'île de Cythère devient possession vénitienne en 1207, en raison de sa position stratégique pour les navires de commerce. La capitale change de nom est devient Cirigo.
En 1536, elle est détruite par le pirate Barberousse qui dévaste toute l'île et la donne aux turcs.
Aux 18 et 19ème siècles, l'île de Cythère partage la même destinée que les îles ioniennes auxquelles elle est rattachée à cette époque (possession Française en 1797, puis russo-turc, ensuite les îles ioniennes sont à moitié indépendantes pendant quelques années, puis elle sont placées sous protectorat britannique à partir de 1815). Elle restera anglaise jusqu'en 1864, date à laquelle la reine Victoria organise la réunification de toutes les îles ioniennes à la Grèce, devenue pays indépendant.
L'île est réunie à la Grèce en 1864.
A DECOUVRIR SUR L'ILE DE CYTHERE (KYTHIRA) :
- Les villages
- Chora
- Potamos
- Agia Pelagia
- Les monastères
- Les plages