Géographie de l'Île d'Astypalea
L'île d'Astypalea fait partir des îles du Dodecanèse suivant les organisations des préfectures en Grèce, mais c'est une île isolée au milieu de la mer Égée à mi distance des iles d'Amorgos et de Kos, et qui, dans son style et sa culture se rattache plus aux îles des Cyclades. C'est une île moyenne avec 97 km2 et sa forme est un peu particulière puisqu'elle ressemble à deux ailes de papillon reliées par un isthme étroit (105 mètres de large), le plus haut sommet est le mont Vardia à 482 mètres. L'île est rocailleuse, sa nature demeure sauvage, une plaine au sud ouest de la petite capitale est plantée d'agrumes et permet la culture du blé. L'île possède quelques belles criques de sable et des petits villages et ports qui ont conservé le charme des villages cycladiques. Les 1000 habitants vivent principalement de la pêche, de l'agriculture et d'un tourisme familial en majorité grec qui viennent passer des vacances paisibles hors des hordes touristiques.
Histoire de l'Île d'Astypalea
Astypalea était la sœur d'Europe, elle a eu deux fils avec Poséidon : Ancée rois de Samos et Eurypylea roi de Kos, mais il n'y aucune correspondance exacte entre le nom de la sœur d'Europe et l'île d'Astipalea, nom qui en grec signifie vieille ville.
Les premiers habitants aux alentours des 2500 avant J.C, auraient été des cariens venus d'Asie mineure, puis s'installèrent des phéniciens, des minoens et des mycéniens. La petite île située au centre de la mer Égée servait sans doute de comptoir à une époque au les navires à la voile et à la rame avaient besoin d'escales régulières pendant leurs traversées pour les nuits, les tempêtes et les ravitaillements. Il a été mis à jour au lieu dit Arménochori, deux tombes de l'époque mycénienne contenant divers objets et poteries, à cette période l'île aurait été couverte de forêts.
De nombreuses inscriptions témoignent de sa prospérité pendant la période antique sans doute grâce à sa position au milieu des îles entre les Cyclades et les îles du Dodecanèse et le continent d'Asie mineure. L'île a cette période possédait de nombreux temples et elle semble être prospère puisqu'elle payait de nombreuses taxes à la ville d'Athènes.
A la période romaine elle servait de port militaire dans la lutte contre les pirates. Après la séparation de l'empire romain, l'empire byzantin conserva la même activité à l'île en raison de sa position stratégique. Les byzantins firent construire au 9ème siècle une forteresse à Agios Ioannis dans le nord ouest de l'île, ainsi l'île continua d'être protégée des incursions des pirates qui infestaient la mer Égée.
En 1207, elle devient possession vénitienne, ceux-ci construisent la forteresse toujours existante au sommet du rocher de Chora.
Elle est, en 1537, pillée par Barberousse et devient possession ottomane en 1540 lorsque les vénitiens la vendent aux turcs. Elle demeurera turc jusqu'en 1912 car malgré son insurrection 1821, elle ne fait pas partie dans le traité de paix du nouveau territoire grec indépendant. En 1912 les italiens en prennent possession au même titre que les autres îles du Dodecanèse et elle ne fera partie de l'état grec qu'après la 2ème guerre mondiale en 1948.
A découvrir sur l'Île d'Astypalea
La ville d'Astypalaia, capitale de l'île, s'étend entre la mer et un sommet rocheux sur lequel on trouve une forteresse vénitienne veille depuis le 13ème siècle. Les maisons blanches d'un ou deux étages descendent du sommet comme une avalanche blanche jusqu'au petit port. Au sommet, la Chora traditionnelle grecque, ville moyenâgeuse installée dans la citadelle aux maisons de style vénitien avec leurs balcons de bois, est entourée de fortifications vénitiennes bien conservées qui ont été construites par les Quirini vers 1207 (leur blason figure toujours à la porte de la forteresse). Elle a été bâtie sur les fondations de la ville antique. La vieille ville possède deux églises du 14ème siècles : Panagia Portailissa et Agios Georgios (construite sur les traces d'un temple antique). Plus récemment la Chora est sortie des murs et les maisons se sont accrochées à la pente jusqu'à arriver à la Skala « l'échelle » (le port). Entre les deux, avec une situation idéale sur une crête, une rangée de moulins à vents qui n'ont plus aucune utilité donne un cachet certain à l'ensemble.
La bibliothèque de la ville abrite une collection des trouvailles antiques faites sur l'île et la reconstitution de l'intérieur d'une ancienne maison traditionnelle de l'île.
Au nord de la Chora sur l'étroite bande de terre appelé Maltezana (nom d'origine maltaise en raison du séjour de pirates maltais dans ce lieu) la petite station balnéaire d'Analipsi se développe doucement.
Les deux autres villages Livadi (plage de sable) à 2 km au sud de Chora et Vathi (située au fond d'une lagune) à 19 km au nord (sur l'autre aile de l'île) sont les seuls avec Chora et Analipsi à être habités toute l'année.
Deux monastères méritent une visite : Panaghia Poulqariani à 17 km au nord est de l'île et Agios Ioannis Prodromos à 12 km à l'ouest de Chora.
L'île possède quelques belles plages qui sont accessibles par bus local car le réseau routier n'est pas de très bonne qualité : Livadi, Pera Yalos, Maltézana (Analipsi), Tzanaki, Agios Konstantinos, Pachi Amnos, Kaminokia, Vetses. Trito marmari.