Autotour découverte de l'épire

GUIDE TOURISTIQUE A DESTINATION DE LA GRECE CONTINENTALE : VOYAGE DANS L'EPIRE

Entre la côte ionienne aux belles plages de sables, petits ports et villages qui s'étendent de Messolonghi au sud à Igoumenitsa au nord (Sivota, Parga, Préveza, Perdika) et les hautes montagnes du mont Olympe, c'est une vaste région faite de montagnes, de vallées encaissées où la vie traditionnelle grecque a conservé tout son sens.
Il faut voir le site archéologique de Dodone, les nombreux villages de montagne, souvent situés aux bord de beaux lacs (Metsovo, Konitsa, Grevena, Kastoria, Florina Siatista), les vastes forêts de sapins, les gorges profondes du Vikos (région de Zagoria) avec ses petits villages aux maisons de pierre couvertes de lauzes, les grottes de Perama près de la ville de Ioanina.

Histoire et visite d’Ioannina et des Zagoria

Histoire et visites: Plutôt que Ioannina c’est le site de Dodone situé à environ 21 km de la ville d’Ioannina qui était célèbre dans l’antiquité. Dodone était le 2eme site d’oracles de la Grèce antique après Delphes. Le culte de Zeus était pratiqué depuis le 13eme siècle avant J.C, les prêtres interprétaient la volonté de Zeus dans le bruissement des feuilles de chêne.

La ville d’Ioannina aurait été fondée au 6eme siècle par l’empereur byzantin Justinien, elle prend de l’importance avec la construction d’une citadelle byzantine au bord  du lac Pamvotida  qui fût ensuite remaniée au début du 19eme lorsqu’Ali pacha régna sur l’Epire dont il fit un état quasi indépendant.

Cette région de l’Epire est composée de montagnes particulièrement élevées, avec des gorges profondes, elle était très difficile d’accès jusqu’à une période récente et de gros travaux d’aménagements de routes  qui serpentent à flan de gorges vertigineuses, dans laquelle il est possible de visiter un musée byzantin et d’anciennes mosquées.

Ioannina : la ville comprend une vieille forteresse byzantine et ottomane, ainsi qu’un petit musée archéologique qui abrite les pierres écrites des oracles de Dodone. Un vieux quartier est encore visible (nissi ioaninon) petites maisons et jardins ombragés qui sont les quelques restes d’une ville minuscule. Le reste de la ville est un ensemble de rues et bâtiments modernes, la ville n’offre qu’un attrait restreint, elle est surtout un lieu d’escale afin de visiter Dodone et les villages des zagoria principalement.

Le site de Dodone était un site très célèbre dans l’antiquité et attirait des visiteurs de la Grèce entière. La ville comprenait, en plus des lieux de culte, une enceinte fortifiée, des lieux de repos sur une acropole ainsi qu’un important théâtre qui est presque intact, construit au 3eme siècle avant J.C et modifié en arène de cirque sous les romains, il pouvait contenir jusqu’à 17000 spectateurs.

Les villages des Zagoria et les gorges du Vikos méritent un détour qui captivera les amoureux de la montagne et de paysages de gorges grandioses, les minuscules villages de montagne aux ruelles pavées  aux maisons faites de pierres et aux toits de lauzes sont réhabilités depuis quelques années. Les Zagoria ont été pendant des siècles (depuis au moins le 15eme)  un lieu de refuges lors des invasions, au fil du temps la région a acquis une forme de semi indépendance, une exonération de taxes si bien que le commerce y devint fleurissant, les villages s’enrichirent, le déclin arrivera après l’indépendance de la Grèce au 19eme époque où les habitants revinrent vers les plaines et délaissèrent leurs villages de montagne.

A choisir et à voir parmi tous les villages : Difolo, Kapesovo, Tsepelovo, Vitsa, Monodendri, Papingo, (micro et mégalo papingo), le monastère dAgios Minas et Agia Paraskevi.

Auprès d’Ioannina vous pourrez aussi faire une intrusion sous terre, en parcourant les grottes de Perama sur une distance d’environ 1 kilomètre, c’est une belle grotte avec stalactites et stalagmites, reconnu au niveau européen.

Histoire et visite des monastères des Météores

Situés à proximité de la ville de Kalambaka, là où la plaine de Thessalie se contracte devant les montagnes de l’Epire, les rochers sacrés des météores  forment un site naturel unique dont les religieux orthodoxes ont fait un lieu suspendu dans le temps grâce aux nombreux monastères construits depuis 1000 ans. Le site est inscrit au patrimoine mondial de l’humanité, le site des météores ne possède plus maintenant 6 monastères en activité alors qu’çà une certaine période ils étaient autour de 24.

Les immenses rochers comme des pins de sucre en grès offrent une vision étrange dans cette vallée encaissée, les monastères construits aux sommets, parfois presque invisibles au premier regard semblent défier les lois de la pesanteur, un spectacle étonnant.

Les premiers anachorètes et ermites grecs à partir du 9eme siècle imitèrent  Saint Siméon qui aurait vécu au 5eme siècle pendant 40 ans sur une colonne, ils s’isolèrent dans les grottes et trous des pitons de Grès des rochers des météores afin de se consacrer à la prière et au renoncement dans ces leiux isolés, puis ils se rassemblèrent dans des ermitages et créèrent les premières églises. Après 2 siècles les invasions et les pillages, modifièrent la conception première et furent crées les premiers monastères isolés au sommet des rochers dont l’accès était uniquement fait pas des systèmes de treuils et poulies qui soulevaient les provisions dans des filets  mais aussi les hommes dans des nacelles légères, d’où provient sans doute le terme de météores d’après le grec méteora :suspendus dans les airs. Grace aux privilèges, aux dons, aux lègues les monastères ont prospéré pendant des siècles. Maintenant après une période d’abandon le site est à nouveau occupé grâce au tourisme.

Plusieurs monastères sont ouverts mais sauvent 1 jour sur 2 afin de laisser se perpétuer l’activité et la vie religieuse des moines.

Les monastères contiennent des trésors byzantins, œuvres de culte en or et métaux précieux, des livres religieux rares, des icônes, des fresques principalement de l’école crétoise du 15 et 16eme siècle.

Les monastères suivants sont les plus visités :

-Grand météore ( métamorphosis) un des plus ancien car fondé au 14eme siècle, (peintures murales, ensemble de bâtiments  du couvent, le réfectoire, les anciennes cellules des moines etc…

-Agios stéfanos : accessible sans trop d’effort cet ermitage du 12eme devint par la suite un monastère, fresques  dans l’église, musée avec du mobilier des icônes, des parchemins etc…

-Agios nikolaos : le katholicon posséde de splednides fresques crétoise du 16eme siècle.

-agia triada : perché au sommet de son rocher on peut y arriver par un escalier creusé dans la roche(140 marches), Katholicon du 15eme siècle.

-Varlaam : monastère du 14 et 16eme siècle, des peintures murales de l’école crétoise

 

 Histoire et visite région d’Etolie Acarnanie

Cette région fertile est habitée depuis les temps les plus reculés. Dès le paléolithique puisque des fouilles ont permis de trouvé des outils en silex, les échanges ont donc commencé très tôt du fait que cette région permet de relier les régions du Péloponnèse et  l’Epire, les îles ioniennes et les régions au bord de l’adriatique. Aussi la zone côtière fût rapidement colonisée et plusieurs ports importants furent crées par les corinthiens et que la région fût longtemps le lieu de diverses guerres afin de posséder les ports, Athéniens, spartiates, corinthiens, puis macédoniens et enfin les romains qui s’emparent de la région en 212 avant J .C. Cette région de Grèce fait ensuite partie de l’empire byzantin du 4eme au 12eme siècle. Elle est ensuite conquise par les turcs ottoman en 1450, jusqu’en 1821 où la région combat pour la révolution (bataille de Missolonghi dont la ville sera rasée et les habitants massacrés en 1826), la région libérée devient grecque en 1832 et la ville d’Agrínion capitale régionale de l’Etolie Acarnanie prend son nom actuel en 1835.

La petite capitale régionale d’Agrinio est une ville moderne d’environ 40 000 habitants, centre financier local et commercial, la ville est située dans une plaine fertile, abondamment arrosée et irriguée. Elle n’est qu’un point de passage, les points intéressants à visiter sont principalement :

Missolonghi : petite ville reconstruite après les destructions de 1826, la vieille ville a conservé son charme et son mode de vie typique avec les longues promenades des familles en soirée pour le péripato.

Naupacte : petit port fortifié qui fût célèbre sous le nom de Lépante après la fameuse bataille navale qui opposa la flotte européenne aux turcs en 1571, le vieux port a conservé son charme.

A proximité de Missolonghi la lagune de klissova est un lieu propice à la pisciculture où sont produits les œufs de poisson qui permettent la préparation du tarama.

Site archéologique de Pleuron site à proximité de Missolonghi et d’Aitoliko, dont l’ancien village situé au milieu d’une lagune.

Visite les villes de Kastoria et Florina

La ville de Kastoria est située à proximité de la frontière albanaise au milieu des montagnes, au bord d’un lac important : le lac Orestiada. À l’origine Kastoria devait être une petite cité qui vivait de la pêche et de la transhumance des troupeaux de montons et de chèvres, le nombre important de castors et autres animaux sauvages dans les montagnes a favorisé le commerce des peaux (loups,, ours et castors). Les romains connaissaient la région en raison de ce commerce et ont donc colonisé la région et installé une garnison sous le nom de Keletron. L’empire byzantin construit une forteresse ainsi que de nombreuses byzantines au long des siècles de cette civilisation (plus de 40 églises sont encore débout datant en majorité des 9eme au 14eme siècle). À partir des époques troublées de la fin de l’empire byzantin, Kastoria subit diverses invasions avant de passer aux mains des ottomans vers la fin du 14eme siècle. Elle sera redonnée à la Grèce libérée en 1912, soit il y a juste un siècle.

La ville a conservé la majorité de ses constructions anciennes maisons de maître : « Archontiko » que vous pourrez découvrir en parcourant les vieilles ruelles de la ville située sur une presdqu’île autour du lac, mais aussi de nombreuses églises byzantines à visister : Aghios anargyri, Aghios Stéphanos, Panaghia Koumbelidiki, église des taxiarques, Aghios Nikolaos), voir également le monastère de la Panaghia Mavriotissa du 11eme siècle, le musée byzantin et le musée ethnologique. Afin de terminer votre visite il vous sera possible de déguster la cuisine locale typique. A proximité de Kastoria vous pourrez visiter le village de Dispilio où a été recrée un village lacustre et un petit musée archéologique suite aux découvertes faites au bord du lac (culture néolothique entre 5000 et 3000 avant J.C.

Florina est une petite ville traditionnelle construite dans une vallée boisée à proximité de la frontière albanaise et de la république de macédoine yougoslave, à proximité du lac Prespes qui sert de frontière entre ces pays.

La région a été occupée par les macédoniens puis les romains à partir du 4eme siècle avant J.C, l’empire byzantin a pris la suite mais territoire lointain et peu défendu, elle subit diverses invasions avant de passer pour plusieurs siècles sous domination ottomane à partir de la fin du 14eme siècle. Elle ne redeviendra grecque qu’après les guerres balkaniques en 1912.

 Florina, la fleurie, a conservée quelques maisons anciennes, elle possède un musée archéologique qui permet de découvrir quelques traces de l’occupation romaine et des œuvres byzantines de la région. C’est une simple halte afin de découvrir une région verdoyante hors des sentiers battus, une Grèce traditionnelle, les lacs prespes et effectuer des randonnées dans la région.